dimanche 12 décembre 2010

L'OTAN et l'Organisation de coopération de Shanghai (l'OCS)





La fondation de Organisation de coopération de Shanghai et sa montée en puissance se sont développées à partir d’un renforcement des relations entre la Russie post-soviétique et la Chine populaire. Au lendemain d’un sommet d’un sommet du G7 organisé à Moscou en 1996, Boris Eltzine fut invité par Deng Xiaoping pour discuter d’un marché commun, et un partenariat stratégique entre les deux pays fut lancé. De nombreux accord furent signé – mise en place d’un téléphone rouge, transferts de technologie nucléaires, exploitation de ressources énergétique, coopération militaro-industrielle, et des échanges commerciaux. La recherche d’un synergie en Asie centrale se traduit ensuite par la signature à Shanghai le 26 Avril 1996 d’un traité de sécurité régionale par cinq pays. La Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Tadjikistan et le Kirghizstan forment le groupe de Shanghai.

Actif entre 1996 et 2000 le traité concerna les frontières communes de cinq pays (8000 km) et constitua la base de l’Organisation de Coopération de Shanghai fondé le 26 Avril 2001 (juste avant la démolition des deux tours à New York) avec un nouveau membre, l’Ouzbékistan. Sa mission concerne la lutte contre le terrorisme et le séparatisme. En 2005 l’Inde, le Pakistan et l’Iran obtinrent le statut d’observateurs, tout comme la Mongolie l’année précédente. Pour une liste de pays invités à joindre voir :

Moscou et Pékin, le deux membres principaux, dont l’hostilité envers les États Unis lors de la crise irakienne est l’occasion de renforcer les liens, signèrent une déclaration le 3 décembre 2002 . Ce fut un appel au respect d’un monde multipolaire et une détermination d’œuvrer dans ce sens. Pour donner corps à cette vision de l’ordre international, l’Inde signa la déclaration en 2005. Il y eut des règlement de différends frontaliers, des exercices militaires, de nouveaux contrats d’armements, et renforcement de la coopération énergétique avec la promesse de Moscou de construire deux gazoducs en 2011. Bref, la Chine a besoin de la Russie pour moderniser son armée et satisfaire ses besoins énergétiques. La Russie a besoin de la Chine pour ouvrir des débouchés à son économie (industrie de défense et secteur énergétique) et se maintenir dans la course technologique.

Les Russes et les chinois visèrent aussi à contrarier l’unilatéralisme américain. Suite aux difficultés des relations russo-américain (durcissement de la politique intérieur russe, problèmes de relations russo-ukrainiennes et russo-georgiennes, soulèvement en Ouzbékistan) et des relations sino-américaines (loi antisécession du 14 Mars 2005 dirigée contre le Taïwan) Moscou et Pékin durcirent le ton et utilisèrent à leur fins propres le cadre de l’OCS. Le sommet d’Astrana du 5 juillet 2005 appelle aux États Uni de retirer leurs troupes du territoire d’Ouzbékistan et du Kirghizstan (états membres de l’OCS.

Ce fut dans ce contexte que la présence du président iranien au sommet de Shanghai le 15 juin 2006 et la perspective de l’adhésion de l’Iran à l’OCS fit surgir le spectre d’une future alliance eurasiatique, rival de l’OTAN et vecteur politico-militaire d’un futur siècle altaïque. Le sommet de Bichkek du 16 août 2007 et l’exercice ‘Mission de la paix’ confirmèrent la chose.

Mais les les membres de l’OCS, la Chine et la Russie surtout, n’eurent pas la volonté et les moyens de fonder une alliance politico-militaire destinée à contrecarrer l’OTAN. L’OCS ne posséda pas d’outils militaires et ne sembla pas vouloir s’en doter, nonobstant le rhétorique antiterroriste et anti séparatiste du dernier sommet de Bichkek. La Chine refusa de joindre les structures de OCS avec celles de l’OTSC (Organisation du traité de sécurité collective) plus substantielle sur le plan militaire. Il ne devrait pas avoir des manœuvres militaires sous la commande des deux organisations. Les problèmes internes des deux pays (le terrorisme tchétchène en Russie et le problèmes des ouïghours en Chine) ne concernèrent qu’eux même, et les deux semblèrent plus soucieux de se contrôler mutuellement à travers l’OCS, que de refouler les Américains et ses alliées depuis l’Asie centrale.

Ainsi la base aérien américain de Manas au Kirghizstan est toujours là. Le succès ou l’échec de l’OTAN en Afghanistan conditionnera l’avenir de la zone centre asiatique, et ces enjeux sont plus important aussi bien à Moscou qu’à Pékin que la présence militaires des alliées dans la région.

L’exercice militaire ‘Mission de la paix 2007’ ne doit pas nous faire des illusions. Plus que de véritables manœuvres où les unités russes et chinoises vérifierait l’interopérabilité de leurs systèmes d’armes et leurs structures de commandement, qu’un spectacle médiatique pour donner confiance que le désamorçage des crises soit possible. Ce n’était pas pour montrer leur opposition aux USA qui ne servirait pas leurs intérêts. En fait une exercice militaire russo-indienne suggéra une méfiance des deux pays envers la Chine.

Donc l’OCS sers une dimension économique plutôt que militaire. C’est la politique commerciale et économique de la région avec ouvertures des marchés, sans oublier la dimension sécuritaire. Un peu comme un OSCE (Organisation de sécurité et coopération européen) asiatique, avec observations des élections etc. Mais il y a des rivalités russo-chinois. Pékin demande une coopération énergétique et techno-militaire plus qualitative. Moscou craint que l’OCS serve à la promotion des intérêts chinois en Asie centrale. En plus l’Organisation de coopération entre la Turquie, l’Iran et le Pakistan avec l’Afghanistan et l’Azerbaïdjan peut contrebalancer le poids de Moscou et Pékin.

On voit clairement qu’il n’y a pas de vrai concurrence avec l’OTAN. Il n’y a pas de pacte militaire entre les Chinois et les Russes. L’OCS s’occupe de désamorcer des conflits intérieurs et défendre ses intérêts énergétique et sécuritaire sans interférence occidentale. Il fait aussi contrepoids aux États Unis sur quelques questions sensibles comme la Corée du nord, l’Iran et le Soudan. Mais tout cela pourrait changer très vite désormais, étant donné les provocations étasuniennes récentes. Et c’est pourquoi les pays d’Europe doivent sortir de l’OTAN, qui aurait du être dissoute après les accords de Helsinki, et essayer d’établir des relations stratégique avec l’OCS. L’avenir de la Biélorusse, la Géorgie et l’Ukraine est incertaine. Mais les américains se servent de l’islamisme pour semer la pagaille partout, et notre avenir à tous et maintenant une coopération avec les pays de l’est qui cherche la paix mondiale.

Pour une liste des pays invités à joindre l’OCS voir :

Les États Unis ont les yeux sur les réserves de pétrole, de gaz, et minières à l’est. Plus futés qu’eux les Chinois, qui faisait affaire avec les Talibans avant le 9/11, attendent que l’OTAN se casse la figure avant de prendre l’Afghanistan sous leur aile. Une réunion extraordinaire de l’OCS le 11 Octobre 2001 pour discuter des évènements , décida que la guerre en Afghanistan fut déjà planifié avant par Bush avant le 9/11, (un coup monté pour pouvoir commencer la fausse guerre contre le terrorisme) que la création de l’OCS avait provoqué, paraît-il. Car les Américains voulaient à tout prix prendre directement pied au milieu de l’espace stratégique sino-russe en cours de construction, quitte à renverser les Talibans, dont les représentants furent encore reçu s officiellement aux USA en août 2001 (un mois avant le 9/11) Ben Laden, n’oublions pas, était l’ami des américains, qui furent directement responsable pour la création d’Al-Qaïda pour lutter contre les soviétiques.

L’OTAN est une alliance qui veut enrôler le monde entier sous la bannière du capitalisme occidental, y compris son système des oligarchies financières sous couvert d’une démocratie parlementaire affaiblie. L’OCS s’organise et va défendre son territoire. L’OTAN fonctionne sur le mode manichéen caractéristique de la diplomatie des néo-conservateurs. Le japon, l’Australie et la Nouvelle Zélande sont déjà sous son influence, tandis que les européens se laissent donner des ordres par Washington, qui est à son tour influencé par Israël. (Missiles en Pologne par exemple pour protéger l’empire américain.)

L’OCS se comporte autrement. IL y a une plus grande liberté d’action entre ses membres. Ils attendent patiemment que l’OTAN perde la guerre en Afghanistan, et quoi qu’ils ne veulent plus de base américaines en Ouzbékistan et en Kirghizie, ne font rien pour provoquer une guerre en les enlevant de force. En Europe et aux États Unis on en parle le moins possible. La Russie maintient des relations avec l’OTAN sans que les chinois s’en offusquent. La Chine soigne ses relation avec le Japon, l’Inde, le Pakistan, les Corée du nord et sud, et les pays de ASEAN sans contrarier l’OCS..

Mais cette stratégie chinoise trouble les USA, qui préfèrent l’éclatement et la séparation des adversaires plutôt .que dérouter des ennemies plus puissants sans combattre. Ainsi il y a des gains politiques du coté chinois et une frustration grandissante des USA belliqueux. Car souvenons nous que la politique de l’OCS et de lutter contre le terrorisme, le séparatisme, l’extrémisme et le trafic de drogue. Toutes les activités dans lesquelles la politique d’ombre des USA dont la face publique est la politique militariste.

Depuis Tien An Men et le prix Nobel au Dalai Lama, (et maintenant Lu Xiaobo) la Chine, un peu moins commode qu’avant, surveille étroitement les activités louches des USA. (par exemple leurs efforts d’éviter un gigantesque bloc militarisé de se former, pour que les pays individuels soient plus faciles à attaquer, la dénucléarisation et l’aide de millions de dollars au Kazakhstan et l’Ukraine.) Car il ne faut pas que les Américains obtienne leurs objectifs économiques en prenant le contrôle des ressources pétrolières et gazières de la mer Caspienne. Contrairement à Vladimir Poutine, le président chinois fut beaucoup plus prudent au sujet des attentats à New York du 9/11.

Maintenant il y a une augmentation notables des échanges économiques et commerciaux entre les membres de l’OCS. En politique internationale les six réaffirme leur volonté de respecter l’ONU et la légalité internationale, de parvenir à une stabilité stratégique et de renforcer le régime de non prolifération des armes de destructions massives. Ils confirment leur respect de la souveraineté de la sécurité et de l’intégrité territoriale de chacun d’entre eux. Nous avons alors deux blocs diamétralement opposé dans leurs façons de voir le monde, et les Américains, qui voient leur richesse et influence disparaître à une vitesse grand V, ne voient aucune autre solution que de remuer la marmite de la sorcière, tout en espérant que provoquer une guerre puisse raviver leur pouvoir d’antan.


Sommes nous autres européens prêts à suivre aveuglement et nous sacrifier pour une bande de fous dangereux, qui ont déjà perdu la guerre économique, et qui n’ont que des ogives nucléaires à la place de leur cerveaux?

Quelques liens intéressants sur la Chine et l’OCS :










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire