samedi 20 novembre 2010

Quel avenir pour l'humanité ?






Au début du vingtième siècle l’homme avait le choix entre deux systèmes pour vivre. Le capitalisme, décrit dans le livre d’Adam Smith, ‘The Wealth of Nations,’ et sur lequel fut construit l’empire britannique, et le communisme décrit dans ‘Das Kapital’ par Karl Marx et Friedrich Engels, imposé sur la Russie par Vladimir Lénine après la révolution d’octobre de 1917. C’était, on se rend compte maintenant, le point tournant de l’histoire de l’espèce humaine, laquelle ayant atteinte sa maturité en quelque sorte devait planifier son futur économique pour survivre en harmonie et en paix. C’était le point de non-retour si on n’arrivait pas à comprendre les enjeux que l’homme devait affronter pour construire un avenir civilisé et durable.

Mais malgré le travail de John Maynard Keynes qui avait fait avancer la théorie économique au début du siècle, nos dirigeants ont préféré se retrancher derrière des idées préconçues, plutôt que de résoudre leurs différences d’une manière moins belliqueux après la deuxième guerre mondiale. Car la nature humaine, contenant l’instinct de survie qui nous avait rendus avide de pouvoir et de richesse, allait arrêter l’évolution de la pensée nécessaire pour assurer un avenir juste et civilisé pour tous. Et nous sommes arrivés à une situation intolérable où 80% de la richesse mondiale est entre les mains de 20 % de la population. L’élitisme étant le virus qui a empêché le capitalisme et surtout le communisme d’évoluer dans la bonne direction. Ce qui démontre la faiblesse des deux systèmes, voués à l’échec.

Quels sont ces enjeux que l’homme n’avait pas bien compris, et qui menacent maintenant les générations futures, ainsi que la planète toute entière ? Considérons d’abord la population humaine, qui n’a cessé de croître de façon quasi exponentielle depuis mille ans, et qui va bientôt manquer de ressources pour vivre décemment.




L’estimation pour 2010 est 6,8 milliards de personnes sur Terre. Et même si on a noté une baisse de croissance due peut être à un problème de fécondité, la population continue à s’accroître à raison de 1,15 % par an. Malgré la mortalité, qui sauf catastrophe majeure va continuer à être dépassée par les naissances, elle va devenir 9 milliards en 2042. Et même si l’ONU pense qu’elle va se stabiliser à 10 milliards en 2200, nous aurons du mal à nourrir et loger tout ce monde, étant donné que déjà nous n’arrivons pas à le faire avec les 7 milliards que nous avons à présent.

Bien évidemment les désastres naturels dus aux activités de l’homme vont augmenter avec la hausse de la population. La bétonisation, l’abattage d’arbres et la pollution, causés par la prolifération de constructions vont encourager davantage les inondations, et même peut-être un changement du climat. Il y aura plus d’émission d’ondes électromagnétique, et plus de produits chimiques dans notre vie quotidienne. Et c’est justement là où le bât blesse. Car la nature, dont nous sommes une partie intégrante, que nous le veillons ou non, ne peut supporter ces interférences bouleversantes dans sa façon de fonctionner si réussie depuis des ères.

Autant que je sache le premier à tirer la sonnette d’alarme était Albert Einstein, qui a dit, “si les abeilles venaient à disparaître, l’homme n’aurait plus que quatre années avant lui. "Sans abeilles, plus de pollinisation, plus de plantes, plus d’animaux, plus d’hommes.” Lors du grenelle de l’environnement en octobre 2007, l’écrivain Pierre Melquiot s’est exprimé ainsi : “La disparition des abeilles équivaudrait à un bouleversement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Une telle modification de la biodiversité met en danger la diversité alimentaire vitale. Ce dérèglement des écosystèmes anéantit toute perspective pour les générations future.” Des prophéties d’illuminés ? Pas du tout. Partout dans le monde l’abeille est en ce moment même en voie de disparition.

Aux USA 25% des ruches auraient disparu lors de l’hiver 2006 – 2007. En France le taux de mortalité est entre 30% et 50%. Il y a eu ici une diminution de 500,000 ruches depuis 1985. Il y a 15,000 apiculteurs en moins en 20 ans. Depuis 1995 la production de 33,000 tonnes de miel est réduite à 20,000 tonnes en 2008. Ailleurs dans le monde un pareil scénario a commencé plus tôt, disons à partir de 1965.

L’abeille a été présent sur terre depuis 80 millions d’années. Les premières civilisations récoltaient le miel. Selon la Bible la terre promise est celle qui coule de lait et de miel. Qu’est ce qui a pu se passer pour que cette tragédie arrive maintenant ? Selon l’INRA et la CNRS le poids économique de la pollinisation est évalué à 153 milliards d’Euros par an. Mais sans abeilles les rendements de fruits et légumes subiraient une baisse de 66%. 35 % de la quantité de notre alimentation et 65 % de sa diversité dépendent de la pollinisation des abeilles. 80% de végétaux ont besoins d’elles. Sommes-nous responsables pour cette triste situation?

Il y a des causes naturelles, certes, comme les loques qui s’attaquent aux couvains et les acariens Varroa, les champignons microscopiques Nosema cerenae, et autre virus et parasites. Mais le vrai problème que les scientifiques appellent ‘Colony Collapse Disorder’ (CCD) ou l’effondrement des colonies, vient du virus Homo Sapiens. D’abord on considère que les abeilles sont désorientées par les ondes électromagnétiques émises par les téléphones portables, qui les empêche de retrouver leur ruche et de se reconnaître. Ensuite, les pesticides dispersés dans les cultures les empoisonnent, et malgré l’interdiction d’utiliser le Gaucho et le Régent, deux autres produits également néfastes, le Proteus et le Cruiser, viennent d’être autorisés. En plus une cargaison venant de Chine en 2005 a permis le frelon asiatique, Vespa Velutina, (formidable tueur d’abeilles) de participer au génocide.

Parlons maintenant des OGM. Vous pouvez appeler ça ‘Organisme Génétiquement Modifié’ si vous voulez, mais moi je préfère le terme ‘Organisation de Génocide Mondiale.’ Comme les compagnies pharmaceutiques, qui répandraient n’importe quelle maladie pour pouvoir vendre davantage de leur produits. (Grippe A/H1N1 par exemple) les sociétés agro-alimentaires, Monsanto, Bayer et BASF mettrait le monde entier en péril pour quelques dollars de plus. Saviez-vous que grâce a leurs manipulations génétiques des espèces de super mauvaise herbes géantes sont devenues un fléaux pour les agriculteurs américains. Saviez-vous que des études du colza dans le Dakota ont révélé l'existence au bord des routes des plantes sauvages qui ne devrait pas exister. Des plantes porteuses de deux gènes, (un Monsanto et l’autre Bayer) prouvant que des croisements non souhaités commençaient à se perpétrer dans la nature.

Les conséquences de tout ceci a été bel et bien martelé par la célèbre biologiste Dr Mae-Wan Ho de l’Institut de Science à Londres. Quoi qu’il n’existe aucun OGM qui produit un rendement supérieur aux récoltes conventionnelles, le danger de transfère de ces gènes vers les myriades espèces de bactéries va avoir des conséquences si graves que la bombe à retardement associé aux OGM est sur le point d’éclater. Sans rentrer dans les détails scientifiques, sachez que les risques pour la santé humaine, voire celle de toute vie sur terre, sont énormes. Et tout ça pour gagner du fric ! Mais comme a dit un sage amérindien un jour, “quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoissonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas.”

Inspirés par le monétarisme de Milton Friedman dans les années soixante-dix, nous étions ammenés à croire à un libéralisme économique à l'opposé du keynésianisme. Et nous payons maintenant le prix de cette erreur d’appréciation du monde réel, où notre comportement financier est maintenant gérer en conséquence par la magouille. Face au chômage et un avenir précaire, les jeunes d’aujourd’hui sont stressés, angoissés et en colère. Peu surprenant qu’ils trouvent les jeux vidéo, les réseaux sociaux, et le chat avec webcam comme une sorte d’échappatoire. Mais Internet est aussi un peu anarchique, et les contraintes souhaitées par les gouvernements qui ont perdu le contrôle de l’information, risquent d’échouer face au progrès éclair de l’électronique en générale.

Pourtant, en Angleterre on avait prévu dans les années soixante-dix l’effet néfaste sur l’emploi, lié à l’informatique et la robotisation. Malheureusement le rapport du think-tank, qui avait proposé que la plupart des gens doive travailler à mi temps, et qu’il fallait trouver des occupations ludiques pour que personne ne s’ennuie, était jeté à la poubelle par Margaret Thatcher.

Donc l’espèce humaine se trouve le dos au mur, grâce à son incapacité de planifier son avenir correctement. Maintenant pour sortir de la crise, des mesures draconiennes seront nécessaires. Mesures que le public n’acceptera pas sans être efforcer par un régime extrémiste, que ce soit de droite ou de gauche. Auparavant c’était des guerres qui réduisait les populations. Maintenant ce sera plutôt un génocide biologique ou chimique, planifié avec l’aide des compagnies pharmaceutiques, agro-alimentaires et des eaux. Les riches deviendront plus riches bien sûr, et les autres appartenant à une classe peu éduquée, devenu nécessiteux, et surtout peu rentable seront éliminés.

Et tout ça à cause de l’ignorance du fait que l’homme, avec tous les animaux et végétaux font parti d’un ensemble inséparable sur notre planète, où la nature a imposé des règles qu’il faut respecter. Et c’est justement parce que la plupart d’entre nous sommes incapables de respect, que notre cupidité et arrogance vont mener notre espèce à son éventuelle disparition comme les dinosaures. Espérons que le virus Homo Sapiens ne tue pas son hôte avant.





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