dimanche 7 novembre 2010

Afghanistan - La fin définitive de l'impérialisme occidental est proche





L’engagement de la France en Afghanistan va couter 470 million d’Euros en 2010. De l’argent qui en temps de crise pourrait bien servir à des choses plus importantes chez nous. Car ce que nous faisons là bas dans un pays dont la politique ne devrait pas nous concerner, ne va servir qu’aggraver une situation complexe que nous ne maîtriserons jamais.

Aucune puissance militaire, que ce soit l’empire britannique au sommet de son pouvoir, l’empire soviétique, ou autre envahisseur, n’a jamais gagné en Afghanistan. Et ce n’est certainement pas les armées de l’OTAN qui vont changer la donne. Car les leçons de l’histoire sont rarement retenues par les nouveaux dirigeants, qui se croient plus futés que leurs ancêtres. En vérité, pour la même raison que les anglais ont perdu leur colonies américaines, et les américains ont perdu au Vietnam, la campagne contre les Talibans est vouée à l’échec. Si seulement Hitler avait compris la défaite de Napoléon en Russie, il n’aurait pas subi la déroute à Stalingrad. Si seulement..... si seulement.

Depuis la deuxième guerre mondiale les USA sont devenu un pays militariste, d’abord à cause de la menace communiste. Cependant, c’est justement la course aux armements et les guerres futiles qui ont ruiné le pays le plus riche du monde, ou peu s’en faut. Et c’est justement cela le but d’Al-Qaïda. Car Ben Laden lui même est censé avoir dit, “la seule façon de vaincre ces infidèles si bien armés est de les encourager à s’engager dans des combats coûteux qui les ruineront financièrement.” Et avec l’aide d’un président dont la crétinerie, sinon la criminalité, dépasse tout entendement, George ‘Dubya’ Bush, architecte de la guerre contre le terrorisme avec les autres demeurés néo-conservateurs Dick Cheney et Donald Rumsfeld, le fanatisme Islamique a quasiment gagné avec un minimum d’effort. Bravo!

La guerre en Afghanistan n’est pas notre guerre. Tant que les Talibans ne posent pas de bombes dans l’avenue des Champs Élysée, nous devrions vaquer à nos propres affaires et ne pas s’occuper de celles des autres. Si nous laissons les Talibans tranquilles ils nous laisseront tranquilles. Les risques que nous courrons viennent uniquement de notre ingérence impérialiste dans leur pays. Avant la guerre les américains les avait même soutenus, concernant le projet de construction du gazoduc TAPI qui traverse l’Afghanistan et le Pakistan pour amener le gaz de la mer Caspienne de Turkménistan en Inde. Car promouvoir le projet IPI impliquant l’Iran, un pays sous embargo, était hors de question. C’était nous les agresseurs, suite à un acte terroriste à New York pour lequel les Talibans n’étaient pas responsables. Une fois dégagé de là-bas on ne risque plus grande chose. Est ce que c’est si difficile à comprendre?

Malheureusement, notre ingérence dans la politique au moyen orient, et même au delà, a eu des conséquences qui pourront nous mener à notre perte, malgré la proposition de se retirer d’Afghanistan à partir de 2011. La formation d’une alliance pour contrer L’OTAN, Le SCO (Shanghai Cooperation Organisation) comprend la Chine, La Russie, Le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, et sera prêt à inclure le Pakistan et l’Inde, et même éventuellement l’Iran, (principal fournisseur de pétrole à la Chine,) si les Américains et les Israéliens l’attaquent. Quoique le but avéré de cette organisation soit la lutte contre le terrorisme et la défense des frontières, il paraît clair que la belligérance des pays de l’OTAN, qui n’avait aucune raison de perdurer après la chute du communisme, a énervé les pays orientaux en passe de devenir plus riche que nous. Le bouclier antimissile en Europe a été très mal perçu par ses pays, qui se méfient des intentions des USA. (Même du gouvernement d’Obama, qui n’a pas changé la politique étrangère de son prédécesseur, malgré l’attribution prématurée d’un prix Nobel de la paix.)

Un grand sage a dit que combattre une idée avec des armes ne se servait à rien. Seul une autre idée avait une chance de gagner la bataille. Mais aucun de nos dirigeants, dont les pays sont maintenant en grande difficulté financière, n’a compris cette sagesse en étudiant le problème d’un terrorisme qu’ils avait eux-mêmes tramer pour des raisons géopolitique. Ni George Bush, dont les complots avait mis le feu au poudre après manigançant avec Ben Laden, Prince Bandar d’Arabie Saoudite, et Tony Blair, ni l’état major des USA, mené maintenant par le Général Petraeus, soupçonné de crimes de guerre en Irak. Après avoir aidé financièrement les Talibans en leur fournissant plus de deux milliards de dollars grâce à la société Britannique, BAE, (British Aerospace Electronic Systems,) Prince Bandar serait en prison pour avoir comploté contre le roi Abdallah, qui était moins enclin à écouter les âneries de Bush que son prédécesseur le roi Fahd. Mais les autres, qui ont joué un jeu dangereux en essayant de manipuler les deux branches d’Islam au moyen orient en exploitant leurs différences. Les autres qui ont déclencher une guerre sous faux prétexte en Afghanistan, et une guerre illégale en Irak. Ceux-là ne seront probablement jamais poursuivis pour leur crimes.

Face à un gouvernement totalement corrompu mis en place par les américains, la puissance des Talibans s’accroit, grâce au marché de l’héroïne, le détournement de fonds censé aidé les Afghans, et l’aide reçue des Pakistanais et des Iraniens, dont les deux frontières sont ouvertes pour eux. Contre le grand Satan, (l’Amérique, la Grande Bretagne et surtout l’état d’Israël,) les musulmans Chiites et Sunnites peuvent surmonter leur différences et s’entraider.Inch Allah.

On avait espéré que l’arrivé de Barack Obama à la Maison Blanche changerait les choses. Malheureusement, le président américain a les mains liées, et doit obtempérer avec ses conseillers militaires et la CIA, qui refusent d’accepter que les États Unis d’Amérique soit sur le déclin, et persistent dans leurs efforts de régenter sur le monde. Ruinée par les guerres ‘perdues’ pour contrôler le pétrole, et les efforts pour changer le moyen orient en faveur d’Israël, la nation qui ne sera bientôt plus la plus puissante de la planète se trouvera obligée de s’agenouiller devant la nouvelle maitresse de la finance mondiale – la Chine.

Espérons que cette superpuissance militaire américaine, (la seule après la fin de la guerre froide,) rabaissée, humiliée, et se trouvant dans une situation où elle n’a plus rien à perdre, ne déclenche la troisième guerre mondiale en essayant de regagner sa suprématie perdue.





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